"Nil Satis Nisi Optimum"
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[ U18 ] Grenoble - Rouen...Acte II...

 

Non pas que les cadets grenoblois aient volé leur place en finale du championnat de France U18, les isérois, belle équipe au demeurant, auront affiché un solide visage tout au long de leur week-end passé sur leur glaçon mais quoiqu'il soit il sera bien difficile de faire abstraction de l'indigence d'un trio arbitral complètement dépassé, ridicule au possible dans ces décisions y compris au troisième tiers où Rouen aura été largement favorisé... à 3-0 trop tard le mal était fait et bien fait durant les deux premières périodes... Un calvaire, une mascarade, une insulte au travail d'une année, un crime contre le hockey et l'esprit du jeu.

 

Ni les uns, ni les autres ne sauront qui de Grenoble ou de Rouen était supérieur sur ce week-end là. Alors que la veille les deux équipes s'étaient séparées sur un score de parité à 1-1 au terme d'une rencontre parfaitement arbitrée par Monsieur Velay, cette fois la donne était bien différente pour les deux équipes. Comme un symbole, la première action de la partie était grenobloise ou arbitrale au choix, un dégagement interdit ouvertement non sifflé donnera le ton de soixante minutes pénibles à subir. Peu avant avant la barrière des dix minutes de la première période, Jordann Perret, au sortir d'un cinq contre trois infligé aux normands, trouvait l'ouverture au sein de la défense rouennaise pour le premier but de la rencontre (1-0 à 07'27) Radieuse après son entame de match réussie, l'équipe grenobloise poursuivra son travail en power-play durant le deuxième tiers. Doublant la mise toujours en avantage numérique par son capitaine Quentin Scolari (2-0 à 27'07), quatre minutes plus tard toujours en power-play, c'est Robin Lamboley qui aggravait la marque à 3-0 (31'39) Si on ne parlait pas d'une demi-finale du championnat de France Cadet Elite, on aurait presque pu en rire. Pathétique. Que l'on soit entraîneur de Grenoble ou bien de Rouen ou d'ailleurs, difficile de donner des réponses à ses jeunes alors que toute l'année on tente de leur inculquer le respect des arbitres.

 

A 3-0, l'issue de la série entre les Brûleurs de Loups et les Dragons semblait de moins en moins incertaine. Et pourtant, les Grenoblois allaient subir le retour en force des Dragons ou plutôt le retour de manivelle de l'indigent à l'entame de la troisième période. Prison sur prison, les geôles iséroises se remplissaient sous le regard incrédule d'un banc rouennais qui avait perdu ses nerfs depuis bien longtemps. Pour autant, avant de franchir le cap des dix dernières minutes, Valentin Moreau trouvait le premier but rouennais face à un Antoine Bonvalot, plus « précieux  et impressionnant » que jamais dans sa cage (3-1 à 46'38) Quelques minutes plus tard, c'est Victor Houeix, la rage au ventre qui se servait d'une passe de Baptiste Ylönen pour ramener le score à 3-2 (51'23) De retour en grâce le Dragon retrouvait de l'allant et de la vie. Pour une très courte durée. Tout au plus deux secondes, le temps que la porte des prisons rouennaises se trouve à nouveau ouverte. Une bonne occasion pour Lou Bogdanoff de planter le dernier clou dans le cercueil des espoirs rouennais déjà bien porté par les fossoyeurs zébrés (4-2 à 52'32) Des minutes restantes, il faudra retenir les coups de sifflets intempestifs à l'encontre de Grenoble ou de Rouen, les mauvais gestes de part et d'autre se multipliant sur un glaçon de la patinoire de Pôle Sud sans « directeur de jeu » La partie se terminait sur cette victoire grenobloise. Les uns se congratulaient, les autres ruminaient leur rancœur. Grenoble, au sortir de ce deuxième match chaotique, décroche son billet pour la finale à Amiens en oubliant le « triomphe modeste », Rouen disputera la petite finale sur sa glace face à Mont-Blanc. En souhaitant une excellente finale aux Gothiques d'Amiens !

 

Un mot enfin pour conclure pour associer à ce week-end isérois, le gardien rouennais Quentin Papillon d'âge minime et privé du bonheur de disputer une demi-finale du championnat de France Cadet Elite en raison de sa sélection pour un « plan national de développement », regroupement avant tout régional, programmé initialement le 10 et 11 mars puis reporté de façon « impromptue » à ce week-end de demi-finale. Même si son aîné Tom Aubrun aura répondu aux attentes en se montrant particulièrement en vue toute le week-end, le jeune rouennais de 15 ans, surclassé toute la saison en cadet élite, auteur de jolies performances au sein de l'effectif au Dragon double champion de France en titre, n'aura pu vivre son expérience en cadet jusqu'au bout. Privé de la cerise sur le gâteau, à l'heure où la Direction Technique Nationale via son chantre Gérald Guennelon prône à qui veut l'entendre qu'il faut participer au développement des jeunes et notamment des gardiens de but soit disant peu sollicités au sein des clubs phares. Pieuses paroles au moment où l'on propose à un gamin de 15 ans de prendre de l'expérience et de poursuivre son développement au sein de la catégorie supérieure, on lui ferme la porte pour d'obscures raisons réglementaires. Quid de l'intérêt du jeune ? Quid du développement sportif ? Quid de la logique ? Autant de questions qui mériteraient une réponse autre que de se cacher derrière le règlement pour ne pas assumer ses responsabilités. Finalement, le jeune rouennais aura échappé à la mascarade, peut-être est-ce mieux de lui épargner ce triste spectacle.

 

½ Finale U18 Elite (match 2) – Dimanche 18 mars 2012

Grenoble – Rouen 4-2 (1-0 / 2-0 / 1-2)

07:27: 1-0 Grenoble: 10: Jordann PERRET (5: Mathieu PONS; 20: Fabien BOURGEOIS) [5-4]

27:07: 2-0 Grenoble: 21: Quentin SCOLARI (19: Fabien COLOTTI; 13: Robin LAMBOLEY) [5-4]

31:39: 3-0 Grenoble: 13: Robin LAMBOLEY (21: Quentin SCOLARI) [5-4]

46:38: 3-1 Rouen: 16: Valentin MOREAU (12: Aurélien DOREY; 2: Jérémy DELBAERE) [5-4]

51:23: 3-2 Rouen: 9: Victor HOUEIX (14: Baptiste YLONEN)

52:32: 4-2 Grenoble: 15: Lou BOGDANOFF (20: Fabien BOURGEOIS) [5-4]



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