"Nil Satis Nisi Optimum"
Champions : U15: 1999, 2000, 2001, 2005, 2006, 2007, 2008, 2013, 2018 // U17: 2000, 2002, 2005, 2010, 2011, 2014, 2017 // U20: 2004, 2006, 2009, 2011, 2013, 2015, 2017, 2019 ...

CHAR Souvenirs, souvenirs

 

A l'époque où l'idée d'implanter le hockey sur glace à Rouen fut émise au tout début des années 70, le maire de l'époque, Mr Jean Lecanuet (maire de Rouen de 1968 à 1993) prévenait qu' « amener un sport de voyous à Rouen » n'était pas forcement une bonne idée. Contre vents et marées, les pionniers du hockey sur glace à Rouen que sont Bernard Le Feuvre, décédé à l'âge de 81 ans en juillet dernier et François Legay parvinrent à fonder le Rouen Olympic Club (R.O.C., club omnisport) au début des années 1970 puis, par émancipation, le premier club de Hockey pur et dur le « Rouen Hockey Club » en 1978.

 

Sans ces précurseurs du hockey à Rouen, 35 plus tard, vous ne seriez sans doute pas en train de lire ces lignes. Ce week-end se disputait le Tournoi U13 « François Legay » avec la présence dans les tribunes de l'un de ces amoureux du Dragon, l'un des artisans qui a permis que le hockey sur glace soit érigé au rang de religion à Rouen, Mr Legay. L'occasion pour l'ensemble du Club de Hockey Amateur de Rouen de lui rendre hommage tout le week-end et à travers ces quelques lignes et confidences de l'un des papas du Dragon.

 

Un mot pour vous présenter pour les plus jeunes au sein du Club ?

Je fais partie de cette bande là au même titre que Bernard Le Feuvre qui a eu cette idée un peu farfelue de créer un club de hockey sur glace à Rouen au début des années 70. Avec cette bande là, nous sommes parvenus à monter notre édifice petit à petit avec toutes les difficultés que l'on peut imaginer et même celles que l'on ne peut pas imaginer.

 

Un tournoi à Rouen en 2013 et au tout début du club, est-ce la même chose ?

Tout est bien différent dans la mesure où à l'époque lorsque l'on organisait des tournois avec des grandes équipes comme Viry, les clubs de la montagne, les Français Volants ou Caen, Rouen n'était pas du tout dominant. Nous n'avions que peu de moyens. Par exemple, lorsque l'on a débuté la mise en place du club, nous n'avions pas le droit de donner des palets aux joueurs. Nous jouions avec des balles de tennis pour ne pas abimer les balustrades. Les choses se sont mises petit à petit en place, tant bien que mal nous avons réussi à faire marcher la machine. En terme de niveau également, les choses ont profondément évolué. Bien sur actuellement, nous ne sommes pas aux Etats-Unis ou au Canada mais le hockey à Rouen a connu une évolution incroyable en quarante ans en terme de technique, de tactiques, de qualité de joueurs.

 

Quel sentiment-a-on lorsqu'un tournoi à Rouen porte son nom ?

C'est une grande fierté. C'est une sorte de reconnaissance de mon investissement pour le club de 1970 à 2003. C'est beaucoup de fierté pour moi que de me dire que j'ai apporté ma pierre dans le coin de l'édifice.

 

Quel effet cela fait de revenir à la patinoire et de retrouver des joueurs que vous avez connu tout petit ?

J'ai ressenti de la sincérité dans le plaisir de me retrouver. Tout cela fait partie des bons souvenirs d'une époque de leur vie où je me suis occupé d'eux. Cela fait plaisir de revoir des gars comme Samuel Mainot, Patrice Fleutot, David Lemetais ou Emmanuel Germond.

 

Vous avez pu regarder quelques matchs. Le hockey a-t-il évolué tant que ça ?

A l'époque, en benjamin, nous étions à travailler le soutien, là j'ai pu voir que nous en étions presque à l'organisation de jeu de puissance. Les évolutions techniques et tactiques sont indéniables, le matériel à beaucoup changer également. Les mentalités aussi, à l'époque il y a avait plus d'ambiance dans les gradins. Désormais, ce qui n'était pas le cas à l'époque, on a la chance d'avoir des parents qui ont pratiqué le hockey sur glace et qui connaissent ce sport. Un gars comme Samuel Mainot peut très bien dire à son fils Paulin ce qui n'a pas été ou ce qui a été sur un match. Pour ma part, lorsque j'ai commencé à entraîner, n'ayant jamais joué au hockey, je n'avais pas forcément la légitimité vis à vis des joueurs. C'est pourquoi nous faisions venir lors de stages, des grands noms de hockey sur glace français comme Pete Laliberté pour appuyer nos dires.

 

Quel regard portez-vous sur l'évolution du club ?

Je fais peut-être à tort l'amalgame entre le CHAR et le RHE mais le club de Rouen a beaucoup évolué dans le bon sens. La plupart des clubs peuvent envier une structure comme celle de Rouen, ne serait-ce que pour son palmarès. Certes, je ne suis plus dans le fin fond des alcôves pour connaître au mieux le club actuellement mais il n'en reste pas moins que le club de Rouen fait partie des meilleurs clubs de France.



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