"Nil Satis Nisi Optimum"
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"Martel en tête" pour la D2...

 

N'en déplaise à son auteur David D'Angers, la statue de Jean Bart dominant l'ex-place royale de Dunkerque sera bientôt remplacée par celle du gardien de l'équipe de Dunkerque, Marc-André Martel tant ce dernier aura écoeuré les attaquants rouennais durant le choc de la 5ème journée de la poule A de Division 2 entre les Dragons et les Corsaires. A tel point que les jeunes rouennais finiront par se mettre  « Martel en tête », se tourmentant à maintes reprises face à l'intenable portier Boisbriannais.


Pour autant, il serait inconvenant de résumer la confrontation entre les deux leaders de la poule A à la seule présence encombrante du gardien de Dunkerque. En effet, même si le cerbère corsaire prendra large part à la victoire des siens, le reste de l'équipe nordiste attaquait fort la rencontre. Comme une ritournelle déjà connue, dès l'engagement l'offensive dunkerquoise envoyait le palet entre les deux défenseurs rouennais pour mettre pression sur l'arrière garde rouennaise. Contrairement à la saison dernière où le « regretté » Karl Dewolf était parvenu à ouvrir le score au bout de 13 secondes de jeu, cette fois les Dragons se montraient plus vigilants à l'image de leur gardien Rodolphe Goechon particulièrement en vue durant la rencontre. 

4ème Journée (Division II) - Patinoire Michel Raffoux de Dunkerque
Samedi 23 octobre
Score T1 T2 T3 OT Total
Corsaires de Dunkerque (DII)
1 0 0 - 1
Dragons de Rouen (DII)
0 0 0 - 0

Pénalités : Dunkerque (20 mn) - Rouen (10 mn)

 
1-0 19'41 Dunkerque F.Rozenthal (M.A.Martel)

Si les Dunkerquois plieront sans rompre une bonne partie de la rencontre, force est de constater que la première période était à leur avantage. Ainsi, il fallait un Clément Hondier, « dopé à la madeleine » pour importuner du harpon un deux contre un bien dangereux (05'01)

 

 

A peine quelques minutes plus tard, c'est François Rozenthal qui semait le trouble dans la défense rouennaise avant de servir plein axe le malheureux Hanzal qui voyait sa tentative repoussée par l'équerre du but rouennais (12'01) Manquant de réussite une première fois, le « chat noir » dunkerquois ne quittait pas le banc nordiste sur l'opportunité suivante qui voyait une nouvelle tentative de Destoop sur le poteau (12'50) Il fallait l'intervention de la « force verbalisante » pour juguler l'hémorragie. A cinq contre trois (13'05), les Dragons ne parvenaient pas vraiment à se mettre en place et à se montrer véhéments. Contrarier par l'étroitesse de la glace dunkerquoise et la pression constante des Corsaires, les rouennais ne se monteront guère dangereux si ce n'est sur un lancer de Kévin Lorcher bien capté de la mitaine par Martel ou encore deux tentatives du premier trio, le local de l'étape Valentin Dumélié sur une passe de son ex-capitaine junior Thomas Dreyfus, et un tir vicieux de ce dernier excentré qui ne surprenait pas le cerbère des Corsaires. Alors que le plus gros de l'orage traditionnel du Nord-Pas-de-Calais semblait derrière les Dragons, à une poignée de secondes de la sirène, les rouennais se faisaient surprendre. Sur une relance pleine d'inspiration du gardien dunkerque, avec un soupçon intense de réussite François Rozenthal parvenait à contrôler le palet en plein vol. Si le « captage » du palet était chanceux, l'accélération et le but qui s'en suivait n'était pas du au hasard. Débordant comme il faut, l'ex-magnussien, pourtant légèrement excentré, trompait le portier rouennais en logeant le palet au dessus de son épaule (19'41) En regardant le visage du « jumeau Rozenthal » au moment de rentrer au banc, on pouvait y lire à la fois de la joie de vaincre et du soulagement tant l'ouverture du score aura tardé pour les locaux.

 

Sans le savoir, au moment de regagner le vestiaire, les deux équipes et le public de la patinoire de Dunkerque venaient d'assister au seul et unique but de la rencontre. En effet, les quarante minutes suivantes ne permettront pas de voir d'autres buts. Pourtant les occasions seront légions. Au moment de revenir sur son banc, Julien Guimard insistait auprès de ses protégés : « faites vous plaisir , profitez de ces moments là » Saintes paroles que les jeunes Dragons appliqueront à la règle. Après vingt minutes un peu hasardeuses, les rouennais mettront tout leur coeur pour revenir au score. Certes, le jeu pratiqué manquait de paillettes, certes, le beau hockey n'était pas pour ce soir, mais les deux équipes se livreront coeur et âme dans la bataille. Pendant les dix premières minutes de la deuxième période, les Dunkerquois, sans un Rodolphe Goechon efficace, auraient pu, auraient du creuser l'écart. Malheureusement pour eux, les affaires ne tournaient pas ainsi et les Dragons restaient dans la course. Sous l'oeil espiègle du « mini-Duquenne », le coeur partagé entre Rouen et Dunkerque, l'offensive rouennaise multipliera les occasions. Dominant incroyablement leurs adversaires durant les dix dernières minutes de la deuxième période, un Marc-André Martel en état de grâce sera nécessaire pour empêcher le naufrage dunkerquois. Incroyable portier corsaire qui finissait par écoeurer un à un les attaquants rouennais à l'image de cet arrêt d'extra-terrestre face à Anthony Rech pourtant tout seul, pourtant pas maladroit. Sur le banc des rouennais, le sujet devenait récurrent : comment tromper le gardien nordiste ? Coté mitaine ? Coté bouclier ? Ras de glace ? En Hauteur ? Tout y passait, rien ne passait et lorsque le portier de Dunkerque semblait battu , la réussite était au rendez-vous notamment sur ce lancer de Thomas Dreyfus repoussé dans la palette d'un Valentin Dumélié malheureux dans son lancer au dessus. Pendant le reste de la partie, les Dragons espèreront, tenteront de revenir au score à force d'occasion, en avantage numérique, à parité. Rien n'y fera, les Dunkerquois se reposant sur leur gardien profitaient des contres pour solliciter le portier rouennais. Finalement, les deux équipes se sépareront sur ce score étriqué de 1 à 0. Lorsque les premières notes du Carnaval de Dunkerque envahiront le ciel tourmenté de Dunkerque, nul doute qu'entre l'hymne à Cô Pinard et le rigodon final, les masquelours iront du coté de la place royale pour la cantate à ce diable de Marc-André Martel qui aura fini par achever les espoirs rouennais de poursuivre leur radieuse série de victoires.

   
 

 

 



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