"Nil Satis Nisi Optimum"
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[ U15 ] Finale 2005, résumé...

 

Sans doute se souviendront-ils longtemps de ces quelques moments passés sur le glaçon de Bercy au terme de la finale du championnat de France minime 2005. De longues étreintes, des embrassades à n'en plus finir... des instants de joie tout simplement pour les minimes rouennais qui réalisaient le week-end dernier le rêve de toute une saison en passant autour du cou la médaille de champion de France 2005.... Une médaille d'or pour une équipe en or qui aura passé un week-end parisien mirifique.

 

Mais avant d’arriver à cette dernière minute du dernier match où la patinoire de Bercy ne vibrait que par les chants de Dragons euphoriques sur le banc, les jeunes normands auront du batailler ferme tout le week-end pour aller chercher cette coupe qui leur tendait amoureusement les bras depuis les demi-finales.

 

En effet, après avoir forte impression lors du précédent notamment en s’imposant 5-3 face à Viry, prétendant à la couronne, encore fallait-il que les Rouennais puissent confirmer les espoirs de lauriers entrevus face à ces mêmes parisiens pour la finale.

Finale du championnat U15 (Paris-Bercy, 29-30 avril & 1 mai 2005)
       
Amiens Mont-Blanc Rouen Viry
       
#
Clubs
MJ
V
DP
D
Pts
+
-
Dif
1 Rouen 3 3 0 0 6
9 1 +8
2 Viry 3 2 0 1 4
7 7 +0
3 Amiens 3 1 0 2 2
6 10 -4
4 Mt-Blanc 3 0 0 3 0
5 9 -4

 

Comme lors de leur précédente opposition, ce sont les jets qui faisaient virevolter le début de la rencontre par le futur meilleur attaquant du tournoi, Pierre-Charles Hordelalay à l’origine du but de son compère Brendan Martial (0-1 à 05’28) De quoi glacer d’effroi Alain Vogin, le « chaperon » de cette bande de gamins, retenu à Chamonix avec les espoirs et en liaison téléphonique presque permanente avec son banc parisien dirigé par le duo André Svitac et Julien Guimard. Et dieu qu’elle était stressée cette équipe rouennaise pour son premier match. Favori désigné du carré final pour le titre face à des équipes rêvant de faire chuter de son trôner sa majesté Dragon, c’est une nouvelle pression que les jeunes Dragons devaient apprivoiser. Il faudra finalement un tiers aux Normands pour maîtriser leurs angoisses. Un tiers pour revenir dans la partie sur un but du cœur signé Loïc Lampérier au rebond sur un tir de Quentin Berthon après un gros travail derrière la cage d’Antoine Roussel (1-1 à 17’32)

 

Relancé, c’est tout feu tout flamme que le Dragon abordait le reste de cette manche. Emmenés par un Sébastian Ylönen solide dans les cages, les rouennais se serraient les coudes et faisaient preuve de solidarité dans les moments difficiles à l’image d’Hadrien Rattez, le défenseur, qui n’hésitait pas une seconde à faire des frayeurs à son père en se transformant en gardien pour suppléer son gardien sorti de façon un peu audacieuse. Avec tout ça, les Rouennais ne pouvaient que faire des étincelles sur tous les fronts. Ainsi, peu avant la fin de la seconde période, Rouen prenait la main par Jason Lorcher pour un tir de volée sur une passe de Cyril Lambert (2-1 à 25’09) L’angoisse avait changé de banc. Rassérénés par le tableau d’affichage, les Dragons abordaient, néanmoins, le troisième tiers dans la difficulté avec un périlleux double désavantage numérique à juguler. Sans doute, le tournant de la partie. Francis Larrivée, dressé sur le banc de Viry, optait pour une surprenante tactique de power-play. Déjà fortement avantagé par ce cinq contre trois, ce cher Francis choisissait de retirer son gardien pour créer le 6 contre 3. Bien mal lui en prenait ! Antoine Roussel profitait de l’occasion pour troquer son habit de Dragon pour celui du renard rusé en coupant une passe parisienne au moment opportun. Le palet surpris par l’intervention du rouennais hésitait quelques secondes avant de filer vers la cage francilienne…. Filer vers la cage certes mais au ralenti… Qu’elles étaient longues ces secondes où le palet trottinait doucement pour franchir enfin la ligne de but adverse (3-1 à 36’26) Le knock-out était fait. Il ne restait plus qu’aux Dragons de parachever le travail en toute fin de match par Cyril Lambert sur un lancer dans l’enclave fulgurant (4-1 à 39’36)

 

Dans un carré final, une victoire ne donne pas un titre même si c’est sans doute la plus grosse équipe que vous venez de battre. Il restait encore deux équipes à faire choir pour les Dragons avant d’envisager de sourire la médaille autour du cou pour la photo. Amiens pour le dimanche et l’équipe du Mont-Blanc pour le samedi. Face à l’association Megève – Saint Gervais qu’ils avaient battu 5-1 lors du tournoi de Noël de Rouen, les Dragons n’envisageaient tout de même pas une partie facile. Si leur dernière confrontation avait laissé entrevoir une supériorité normande face à une équipe privée à Noël de trois pièces maîtresses, le deuxième match de la finale des rouennais ressemblait fort à un solide bras de fer entre deux molosses se refusant à jeter l’éponge. Difficile de retenir son souffle pendant quarante minutes lorsque l’on est parent dans les tribunes. Et pourtant c’est ce que la chorale des parents rouennais devra subir pendant plus deux tiers. Même si les Rouennais se mettaient en évidence à l’attaque notamment par son capitaine Nicolas Motreff avec trois occasions franches d’ouvrir le score, le Dragon se brisait les quenottes à plusieurs reprises sur une équipe montagnarde, défensive, disciplinée qui ne prenait aucun risque.

 

Dirigés par l’ex-rouennais Stéphane Botteri qui imposait un véritable jeu de patience à l’équipe adverse, les Alpins posaient de gros problèmes aux Dragons d’autant plus que leur gardien, Boris Thurm, élu meilleur cerbère du tournoi, brillait au firmament à maintes reprises. Avec une équipe groupée devant la cage qui ne se préoccupe pas de fioritures offensives et un gardien sur les braises, les Dragons commençaient à douter sérieusement. Bien que dominant aux nombres de lancers sur les deux premiers tiers, le tableau d’affichage continuait de somnoler. Fatigué, énervé, frustré, le Dragon manquait de lucidité et aurait du ouvrir la marque depuis bien longtemps face à cette équipe qui prenait la confiance avec des contres incisifs où Louis Hadrien Sohier dans les cages jaunes et noires s’employait à défendre avec brio. De secondes en secondes, de minutes en minutes, le tableau d’affichage continuait de s’égrener inexorablement sans qu’aucune des deux équipes n’aient trouvé la faille. Trois minutes… Plus que trois minutes à jouer avant la prolongation pour tuer ce 0-0 inhabituel. Trois minutes et un lancer anodin d’Hadrien Rattez à la bleue… Anodin ? Pas tant que ça puisque la rondelle se trouvait entrechoquée par une forêt de jouée. Brinquebalé, le palet se retrouvait dans la palette de Loïc Lampérier… Tir ! Rebond pour Antoine Roussel… Tir ! Rebond pour Quentin Berthon… Tir et buuuuuuuuuuutttttt ! (1-0 à 42’04) Cette fois les Dragons ouvraient enfin le score à l’arrache, à la hargne sans doute pas le plus beau marqué par les rouennais mais qu’il était important ce palet couché au fond des filets montagnards pour la deuxième victoire des rouennais dans le tournoi 1-0… Mais que le couperet est passé prêt pour les Normands.

 

Une histoire de superstition, tel aurait pu être le thème de ce dernier match des Dragons face à Amiens pour une rencontre décisive où les deux équipes pouvaient être sacrée championne de France en cas de victoires. Avec les souvenirs douloureux pour certains de la finale de l’année dernière où les Dragons s’étaient imposés dans les deux premières rencontres avant de chuter lourdement à la troisième perdant ainsi le titre 2004, les jeunes dragons avaient conscience de l’importance de la rencontre. Même s’il pouvait se permettre de perdre de deux buts d’écart pour obtenir leur titre de champion de France, il n’en restait pas moins que l’équipe d’Amiens semblait être un obstacle redoutable. Stressé à l’idée de connaître un scénario similaire à la saison passée, c’est sur la pointe des patins que les rouennais pénétraient dans leur vestiaire pour la préparation d’avant match. De petites superstitions en petites superstitions « eh ! Pourquoi joue-t-on en blanc alors que les deux premiers matchs gagnés, on jouait en noir ? » Oh non ! On joue sur le banc visiteur alors qu’on a gagné deux fois sur le banc des locaux ! », c’est une équipe rouennaise angoissée qui montait sur le glaçon pour la dernière fois de l’année. Angoissée mais sérieuse, concentrée, besogneuse, n’hésitant pas à se faire mal pour aller chercher la victoire. Rapidement, les rouennais seront récompensés de leurs efforts, sur la première supériorité de la rencontre, Loïc Lampérier combinait avec Antoine Roussel.

 

Préoccupée par la présence de Quentin Berthon devant la cage, la défensive picarde en oubliait de surveiller ce diable de numéro 9 qui s’en allait ouvrir la marque pour Rouen (1-0 à 01’24) Depuis les tribunes, on pouvait sans doute entre le « ouf » de soulagement des jeunes rouennais rassurés par leur entame de match. La partie était lancée et les Dragons livreront leur plus beau tiers du tournoi à l’image de leur gardien Ylönen qui ravissait le grand Petri en sortant quelques arrêts incandescents après l’ouverture du score rouennaise.

 

Certes, au moment de regagner le vestiaire, les rouennais ne menaient que d’un but mais l’avantage psychologique était certain pour les Dragons. D’autant plus que le deuxième tiers sera mis à profit par les Normands pour doubler la mise à six secondes de la deuxième sirène : le but assassin paraphé par Quentin Berthon. Sur une envolée puissante, Quentin s’offrait le grand pont sur son vis-à-vis défensif. « Et le défenseur ! Si tu me cherches, je suis derrière toi ! » Trop tard, le numéro 18 rouennais venait de doubler la mise en décalant le gardien avant de glisser la rondelle avec le sourire au fond des filets (2-0 à 29’54)

 

On le sait lorsque l’on est rouennais, le picard n’a pas beaucoup d’humour lorsqu’il est mené au tableau d’affichage qui plus est face à Rouen. La jolie teinture jaune arborée par l’ensemble des amienois commençait à pâlir sérieusement. Ce n’est pas le jaune de l’or qu’ils décrocheront mais le jaune du bronze qu’ils auront ces picards là qui encaissaient un nouveau but à l’entrée du troisième tiers par Jérémie Lalaurette qui se transformait en « speedy gonzales » pour faire le tour de la cage pour inscrire un nouveau filet (3-0 à 33’48) Résolument, le picard était vexé et tombait dans l’indiscipline : un coup de hache par ci, un piquage par là, les amiénois n’en gâchaient pas pour autant la fête rouennaise. Tandis que les jeunes gothiques continuaient de frapper, frapper, frapper encore, les Dragons chantaient, trépignaient sur le banc dans la dernière minute de jeu où Jason Lorcher ajoutait un quatrième but aux jaunes et noirs (4-0 à 44’23) peu de temps avant qu’Amiens ne réduise le score dans l’indifférence du banc rouennais. Finalement, le but sera refusé par la ligne des zébrés pour hors-jeu. Un détail… le meilleur défenseur du tournoi, le basque Thomas Baubriau et les siens pouvaient sauter de joie les gants projetés dans tous les sens tout comme les casques où l’on pouvait lire encore dessus « Pour Alain » De quoi faire chaud au cœur à l’entraîneur Alain Vogin pris dans la tourmente à Chamonix mais sans doute ravi de voir là où sont arrivés ses minimes…

   
Vendredi 29 avril 2005
Samedi 30 avril 2005 Dimanche 01 mai 2005
Match 1
  5-3
Match 3
  1-0
Match 5   3-2 ap
Match 2
4-1
Match 4
  3-1
Match 6 4-0

 

 

 

 



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